Autorisation de reportage contre photos gratuites
La demande de photos gratuites en contrepartie d'une accreditation pour les 3 premieres chansons d'un concert est devenue chose courante de la part des organisateurs de spectacles.
Bien que cela soit illégal et confirmé en 2010 par un courrier du directeur de cabinet du ministre de l'époque (*1), la pratique fait des "émules".
A chaque demande de reportages dans une entreprises, la question est posée : "pourrons nous utiliser les photos réalisées ?"....sans contrepartie, bien sûr, mais "votre nom sera mentionné"....comme si on me faisait là un cadeau alors que le copyright est légalement obligatoire !
Début juin, ayant demandé à pouvoir faire un reportage sur un homme politique cannois son collaborateur me demanda la même chose. Peu au fait des pratiques photos de presse, j'ai donné de nombreuses explications (écrites et orales). Pour autant 2 mois apres ma demande, je n'ai toujours pas l'autorisation de faire ce sujet, là où Nice Matin obtient un rdv dans l'heure...
Plus "grave" encore, l'Etablissement francais du Sang (EFS, organisme public) a refusé une demande photo au prétexte de mon refus de leur fournir gratuitement et pour toutes utilisations les images d'un reportage dans un centre de collecte (*2).
De telles pratiques sont illégales. Elles sont une atteinte à la liberté de la presse.
Elles reflètent d'une façon générale un mépris total vis à vis de la photo, aujourd'hui guère mieux considérée qu'un Kleenex
(*1)